Questions-réponses

Cette page me permet de faire une synthèse des réponses que j’ai données à ceux et celles qui m’ont écrit en utilisant le lien sur la page Contact. Les plus récentes sont celles qui apparaissent en premier.

N’hésitez pas à réagir à mes articles et à m’envoyer vos questions !

14- Est-il normal de se reconnaître dans plusieurs des couleurs des modèles ComColors ?(articles sur le modèle ComColors)

Oui, car les six couleurs du modèle ComColors correspondent aux six facettes, plus ou moins développées, de notre profil de personnalité. Il faut savoir qu’en exerçant le métier d’enseignant, nous développons ces facettes au quotidien en interaction constante avec les autres : nos élèves, nos collègues, nos supérieurs hiérarchiques. C’est un des atouts du modèle conçu par Franck Jullien : il ne nous enferme pas dans des cadres restrictifs et réducteurs avec des étiquettes à la connotation d’emblée positive ou négative. Que de nuances possibles dans chaque couleur ! Quel superbe nuancier sur notre propre palette ! C’est une des raisons pour lesquelles je l’ai personnellement adopté dans l’accompagnement des jeunes dans le cadre de l’orientation scolaire et professionnelle (lire l’article : « les clés de ma motivation »).

13- Je me reconnais dans la description du profil bleu et il est vrai que je suis très perfectionniste dans mon travail. J’ai beaucoup de mal à être satisfaite de mes résultats et de ceux de mes élèves. Je travaille de plus en plus pour que les résultats soient à la hauteur de mes exigences. Je n’arrive pas à définir les limites de mon investissement personnel. Que me conseillez-vous ? (articles sur le modèle ComColors)

Vous mettez le doigt sur LE problème du professeur de profil bleu. Très exigeant, il a du mal à se détendre, à déléguer, à poser un regard positif sur son travail et celui de ses collègues et de ses élèves. Pour sortir de cette logique de perfection poussée à l’extrême, il peut utiliser sa capacité à structurer son temps en planifiant des moments de détente dans son agenda. Il peut aussi rester réaliste quant à ses objectifs de perfection  et se poser cette question : est-ce que les autres m’apprécient toujours quand  je ne suis pas parfait(e) ? Il y a de grandes chances que ses collègues, ses élèves, mais aussi sa famille et ses amis l’apprécient autant, sinon plus, quand il est plus détendu et plus disponible car il est alors plus à l’écoute de leurs besoins. A vous de voir où est votre propre marge de progrès pour trouver un équilibre et ne pas risquer un burn-out.

12- Dans vos différents articles sur le modèle ComColors, vous présentez les différents types de personnalité et leurs comportements en milieu scolaire. Pensez-vous que le « professeur idéal » ait d’un profil particulier ?

Non, il n’existe pas UN profil-type du professeur « idéal » et c’est une chance pour nos élèves qui, au fil de leur scolarité, doivent s’adapter aux différents profils de nos personnalités respectives ! Par contre, il est vrai que le métier d’enseignant attire naturellement les personnes de profil orange (pour le contact humain), celles de profil bleu (pour la compétence) et celles de profil violet (pour la transmission de valeurs). Les autres profils y sont moins représentés. Sachant que nous enseignons autant ce que nous savons que ce que nous sommes, chacun d’entre nous avec sa propre palette de couleurs peut composer une carrière réussie dans ce métier à condition de ne pas négliger sa motivation et de penser à recharger quotidiennement ses batteries en énergie positive.

11- Dans le cadre des Itinéraires de Découverte (IDD) en 5ème, j’aimerais monter un projet pluridisciplinaire Histoire de l’art/ Anglais autour des mythes aborigènes d’Australie. Que me conseillez-vous ? (article : « Le Temps du Rêve »)

C’est une EXCELLENTE idée !!  Je la développerai dans un prochain article intitulé « Monter des projets pluridisciplinaires » qui vous trouverez classé dans la rubrique thématique « Projets ». En attendant, je vous renvoie à la série d’articles que j’ai rédigés pour le Site d’Anglais de l’Académie de Grenoble (rubrique:  The Opinion Columnist). J’y donne systématiquement mes références de contes (du niveau A1 au niveau B2/C1) et d’ouvrages d’art aborigène que vous pouvez utiliser dans le cadre de ce projet. Cette série d’articles intitulée « The Land Down Under seen through the eyes of Bunna, a native Australian » vous donne déjà de bonnes pistes pour vous engager en toute confiance sur cette voie !

10- J’aimerais lire un article sur le suivi des stagiaires. Pensez-vous aborder cette question dans un prochain article ?

Oui, je l’aborderai par le biais du modèle ComColors en abordant les comportements sous stress des professeurs qui débutent dans le métier. Très prochainement, je publierai mon histoire personnelle concernant une situation de crise que j’ai pu décoder et gérer grâce au modèle ComColors (article intitulé « Gérer une crise avec ComColors »). Ce premier article va me permettre de poser les règles de base d’une communication plus harmonieuse entre stagiaire et tuteur.

9-  Comment évaluez-vous la récitation d’un poème ? (article : « Le poème … tout un poème »)

J’attribue une note de 20/20 quand le poème est récité sans hésitation, à un rythme naturel et fluide, sans aucune erreur de prononciation. Je pénalise par -1 point toute erreur de mémorisation et de prononciation, par – 0,5 point toute hésitation ou oubli de liaison. Ainsi, les élèves s’appliquent sur les points en expression orale qui me paraissent importants à développer grâce au poème : aisance, fluidité et prononciation.

8- Mes élèves de sixième n’apprennent pas leurs leçons. Comment puis-je exiger la récitation d’un poème ?? (article « sélection de poèmes à un niveau A1″)

La mémorisation se fait en classe. L’élève doit avoir « le poème dans l’oreille » quand il rentre à la maison. Une fois le poème recopié au tableau et dans le cahier, je le fais répéter plusieurs fois. J’isole ensuite les mots qui peuvent poser problème au niveau de la prononciation et je les fais répéter à part. Je matérialise les liaisons avec des « petits ponts » entre les mots. Je demande ensuite à la classe de prendre 3 minutes pour le mémoriser avant que j’efface quelques mots : technique que j’ai empruntée à mes collègues de primaire !  Je demande ensuite à mes élèves de lire le poème en comblant ces « trous de mémoire » matérialisés au tableau. Et je continue ainsi, jusqu’à ce que le tableau soit vierge !! Ensuite, je fais réciter le poème en début d’heure sur plusieurs cours avant de demander une restitution individuelle notée. Quand l’activité de récitation est collective, même les élèves les plus faibles finissent par s’accrocher et réussissent. Je vous l’assure ! Si le poème est particulièrement long, il est récité à plusieurs voix !

7- Comment réagissez-vous à la tricherie?

Bonne question! J’aborderai ce problème dans un prochain article mais je ne vais pas me défiler pour autant. C’est vrai que nos élèves sont particulièrement doués en la matière et nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce problème. Le mieux, c’est déjà de prendre les devants et de ne laisser aucune marge de manœuvre à nos élèves pendant un  test. Ils n’ont ni cahier, ni livre, ni trousse sur la table. Je fournis moi-même le brouillon, une fois le sujet distribué.  Et surtout, je m’oblige à circuler dans la classe et à être attentive à tout instant pendant l’évaluation. Pas question de corriger des copies pendant ce temps !

6- Qu’entendez-vous par « légende couleur » ? (question n°5)

C’est une des techniques que j’ai développées pour aider les élèves à faire plus attention aux consignes de travail sur un sujet type bac. Ils repèrent les différents types de question de compréhension écrite sur un sujet déjà fait au moment de sa correction. Par exemple, sur la liste des questions, ils dessinent une pastille verte pour une question de simple repérage SANS citation, une pastille bleue pour une question de repérage AVEC citation, une pastille orange pour une question lexicale, une pastille jaune pour une question grammaticale, une pastille rouge pour une question explicative à rédiger dans leurs propres mots …etc. Cette technique me permet de définir 2 niveaux de lecture. Niveau 1 : questions factuelles de simple repérage. Niveau 2 : questions explicatives portant sur l’implicite du texte. Quand je travaille avec un groupe très hétérogène, je différencie les tâches à effectuer sur un sujet d’entraînement (hors bac blanc). Je laisse le groupe le plus faible repérer les questions du type 1  sur le sujet et y répondre. Je modifie le barème en conséquence. Tant qu’ils n’ont pas acquis ce procédé de repérage, ils n’accèdent pas au niveau 2. Leurs progrès sont fulgurants quand ils comprennent ENFIN que l’on ne leur demande pas de comprendre TOUT le texte , mais d’y faire un certain nombre de repérages.

5- Laissez-vous les élèves travailler au CDI avec la possibilité de s’aider de dictionnaires et autres documents ? (article : « Elaborer un sujet type Bac »)

L’idée du dictionnaire ne me semble pas judicieuse car ils n’auront pas cette aide le jour de l’examen. Si vous élèves sont très faibles, je leur laisserais les différents sujets BAC qu’ils ont déjà faits (avec éventuellement la légende couleur pour identifier les différents types de questions) pour les rassurer. Je garde les élèves en classe et je les accompagne dans ce processus d’élaboration. C’est très formateur pour moi : à écouter leurs commentaires, j’apprends à mieux cerner leurs difficultés et puis, je suis disponible pour les conseiller quand ils ont besoin d’un petit coup de pouce pour se mettre au travail ou trancher quand ils ne sont pas d’accord.

4- Est-ce que les notes que vous donnez pour du travail facultatif comptent dans la moyenne ? (article : « Mesurer l’effort »)

Oui. TOUS ces travaux facultatifs sont notés et comptent dans la moyenne.  Généralement, je les note sur 10, coefficient 1. L’avantage pour le professeur : vous n’avez pas à corriger 30 copies à chaque cours pour le cours suivant. L’avantage pour l’élève : il se responsabilise et se rend vite compte que s’il attend le prochain DS ou bac blanc (coefficient 3) qui l’oblige à rédiger 300 mots d’un coup, il sera très mal équipé pour le faire s’il n’a pas rendu « de petits travaux » avant.

3- Combien de temps donnez-vous aux élèves pour élaborer leur sujet de bac ? (article : « Elaborer un sujet type Bac »)

En réduisant le nombre de questions comme je l’ai fait, une séance suffit. Le temps limité oblige les élèves à se mettre rapidement au travail et à ne pas perdre de temps en bavardages. Les élèves, regroupés par trois, choisissent une « secrétaire » qui est à l’aise avec la rédaction en anglais. Si vous voyez que les 55 minutes ne suffisent pas, vous pouvez demander à vos élèves de réfléchir aux sujets d’expression écrite en travail maison et vous pouvez consacrer 10 minutes en début de la séance suivante pour une mise en commun.

2- Comment incitez-vous les élèves à rendre des travaux facultatifs ? (article : « Mesurer l’effort »)

De temps en temps, je prends mon cahier de notes et je fais le point sur la situation! Mais j’ai noté qu’une certaine émulation se crée dans la classe et, au fur et à mesure des séances, les plus réticents finissent par se lancer. Une note sur 10 coefficient 1 compte finalement très peu dans la moyenne.

1- J’hésite à placer les élèves de terminale alors que j’ai un réel problème de bavardages dans la classe. Que me conseillez-vous? (article : « Le plan de classe »)

Par expérience, j’ai découvert que le seul fait de déplacer quelques éléments perturbateurs dans une classe suffit souvent à en changer l’alchimie et à retrouver une ambiance de travail plus sereine. Alors n’hésitez pas à faire acte d’autorité si le bruit occasionné par les bavardages gêne le déroulement de votre cours. L’important, c’est de justifier par des mots les choix que vous faites pour le groupe : donnez la raison des changements successifs que vous opérez!