Notes et appréciations

En cette fin de trimestre, nous nous apprêtons à faire les premiers bilans et à rédiger nos bulletins trimestriels. Au-delà des résultats chiffrés, nous sommes amenés à porter une appréciation sur le parcours d’un élève et cette démarche n’est jamais facile quand on démarre dans le métier, ni même avec plus d’expérience.

Il nous faut à la fois rester neutres et objectifs tout en évitant de répéter les mêmes formules « passe-partout » du type « peut mieux faire », « des efforts à poursuivre », « assez satisfaisant » …etc. En langue, se pose également la question du poids que l’on accorde à l’écrit par rapport à l’oral, de la notation de la participation orale au sein de classes surchargées, de nos exigences face à un public très hétérogène pour des raisons souvent très diverses que nous ne pouvons ignorer. De fait, nos élèves n’ont pas tous les mêmes conditions de travail à la maison et les mêmes possibilités d’être aidés (article : le travail maison).

Comment activer les leviers de la motivation pour encourager l’effort ? Comment individualiser nos commentaires tout en restant sur le terrain de l’analyse et éviter toute forme de jugement ? Comment échapper au commentaire catégorique quand les résultats d’un élève sont très insuffisants par manque d’implication personnelle ?

Activer les leviers de la motivation selon le profil de chaque élève. Cela nous demande d’accepter de donner à chacun le droit d’apprendre à son propre rythme, selon son propre style d’apprentissage et qui ne correspond pas forcément à notre rythme de cours ou à notre style d’enseignement (articles : les différents styles d’apprentissage). Confrontée régulièrement aux limites de ma propre pratique pédagogique, je me pose toujours et encore cette question : Puis-je enseigner autrement ? Si oui, comment ?

C’est bien cette recherche assidue de nouvelles approches pédagogiques pour refuser la fatalité de l’échec qui nous motive à exercer notre métier avec un plaisir toujours renouvelé. Le plaisir intact d’apprendre avant même d’enseigner.

Alors au moment de rédiger nos commentaires, faisons preuve d’un peu d’empathie, tout simplement.

Prochain article : comment éviter l’épuisement ?

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