Comment progresser en expression écrite ?

Quand les résultats ne décollent pas ou quand ils stagnent trop longtemps, nos élèves finissent par se décourager et conclure qu’ils ne peuvent pas faire mieux. A nous de faire preuve d’inventivité pour relever ce double défi : être à la fois exigeants et bienveillants dans notre volonté affichée de les faire progresser.

Voici quelques pistes à explorer pour ne pas perdre nos élèves en cours de route … au fil des mots :

  • Fournir un modèle de la tâche exigée : lettre, récit, article de presse, poème, chanson, dialogue, petite annonce, prospectus publicitaire, extrait d’un journal intime ou autre. Le modèle est rassurant et sécurisant pour l’élève : il lui offre un cadre concret qu’il peut plus ou moins modifier selon ses capacités.
  • Fournir des consignes claires et précises. Ce sont les clauses du contrat et elles doivent être parfaitement définies pour être suivies. Notre grille d’évaluation peut détailler nos exigences par rapport à nos objectifs linguistiques et méthodologiques (article : « Evaluer l’expression écrite »).
  • Entraîner régulièrement nos élèves à écrire en leur demandant de rédiger de petits textes, facultatifs ou non, pour qu’ils puissent surmonter leur appréhension de l’écrit. Notés sur 10, ces petits travaux d’écriture allègent beaucoup le poids – et donc l’importance – que nous donnons naturellement à l’écrit. C’est bien en dédramatisant l’acte d’écriture que nous pouvons inciter nos élèves à s’investir sans crainte excessive (article : « Mesurer l’effort ») et à découvrir le plaisir de s’exprimer à l’écrit sur un sujet de leur choix.
  • Valoriser les points positifs en les faisant ressortir clairement. Personnellement, je m’oblige à faire une première lecture, un stabilo vert à la main, et je souligne tout ce qui met en lumière les réussites de l’élève, tant sur la forme que le fond. Ce procédé tout simple incite les élèves à s’investir davantage, à mobiliser leurs connaissances, à faire valoir les acquis de la séquence, à prendre des initiatives. Ainsi, l’élève qui n’a pris aucun risque – et donc fait aucun effort particulier – peut très bien récupérer sa copie avec une note très moyenne sans aucune trace rouge de correction !!
  • Adapter nos exigences au niveau des élèves. Nous savons que ce n’est pas parce qu’à tel ou tel niveau, nous sommes « en droit » d’exiger telle ou telle quantité de mots que nos élèves sont capables d’atteindre la ligne d’arrivée en même temps. A nous d’être réalistes et équitables. Mieux vaut un devoir écrit plus court, qu’une copie blanche ou un texte bâclé (article : « Petits miracles »).
  • Fournir un modèle de correction. Cela peut être la photocopie du devoir d’un élève qui a particulièrement bien réussi la tâche demandée – avec son accord – ou prendre la forme d’une petite exposition de tous les travaux, une fois corrigés et recopiés au propre. Nous avons tendance à négliger cette étape qui est pourtant déterminante pour faire valoir les progrès réalisés et nourrir en retour la fierté de nos élèves.

Bien sûr, cette petite liste n’est pas exhaustive mais elle a le mérite de démontrer qu’en matière de pédagogie, ce sont souvent « les recettes » les plus simples et les plus réalistes qui donnent les meilleurs résultats. Alors n’hésitons pas à les adopter !

Prochain article :

de l’expression orale à l’expression écrite (2)

du débat au sujet argumentatif

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