La part de l’anglais dans mon cours

Nos heures d’anglais sont réduites et il nous faut utiliser au mieux le temps imparti. Conscients de cette situation, nous sommes tous décidés à utiliser le plus possible l’anglais comme langue de communication dans nos classes.Mais soyons honnêtes : nos élèves développent toutes sortes de ruses pour nous obliger à céder et avoir recours au français quand ils n’ont pas envie de fournir les efforts nécessaires !!

Voici quelques pistes, toutes testées, pour ne pas laisser nos petites souris francophones grignoter nos heures d’anglais :

  • Je donne les consignes de travail en anglais. Si j’ai besoin d’aide pour les expliciter, je m’en remets à un élève volontaire. Je refuse de faire la traduction moi-même. Pourquoi ? Tout simplement parce que si j’habitue mes élèves à une traduction simultanée, ils attendront la version en français sans jamais faire les efforts nécessaires pour comprendre la version originale !
  • J’instaure, dès le début de l’année, des rituels en anglais qui viennent ponctuer le cours et qui, au fil des séances, rassurent les élèves sur leur capacité à anticiper le déroulement du cours.
  • Je ne jongle pas avec les deux langues en même temps. Si je dois avoir un temps en français pour des explications grammaticales ou autres, j’isole ce moment dans mon cours pour qu’il ne parasite pas le temps passé en anglais. Ceci est valable pour mes commentaires : je ne m’adresse pas en français à un élève en particulier si je suis en train de parler en anglais à la classe. Les élèves ont besoin d’être immergés dans la langue étrangère pour construire de nouveaux repères et développer des stratégies d’apprentissage. A nous de leur faciliter la tâche !
  • J’accepte volontiers de garder cinq ou dix minutes à la fin de mon cours pour répondre aux questions en français. Certains élèves sont parfois en apnée sur le temps tout anglais et il me faut prendre en compte le stress occasionné par l’impression « de ne RIEN comprendre » ou « d’être largués » qu’ils expriment.
  • Je bonifie tous les efforts de participation orale spontanée, de reformulation ou d’explication en anglais pour inciter les élèves à prendre des risques.
  • Si un élève interrompt en français un travail en anglais, il reçoit un « malus » pour la gêne occasionnée.
  • Il m’arrive de devoir régler en français un problème urgent en début de cours. Une fois l’affaire réglée, je sors physiquement de ma classe pour faire une nouvelle entrée en saluant la classe en anglais. Les élèves comprennent ainsi que je suis passée en « mode tout anglais ».

Et vous, comment faites-vous ?

 

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