Les difficultés du métier d’enseignant

Voici la partie finale de notre sondage sur la motivation des enseignants. Vous avez été 159 à y répondre et nous vous remercions du temps que vous y avez consacré.

A la question « quels sont les aspects de votre travail qui vous sont les plus difficiles à vivre ? », 8 critères se dégagent plus nettement, mais nous verrons aussi que le niveau auquel vous enseignez influe certaines de vos réponses.

1- La charge de travail à effectuer à la maison : 67,7%

2- La surcharge de travail à certaines périodes de l’année : 65,9%

3- La progression lente du salaire : 63,2%

4- La multiplication des réformes : 61,5%

5- La multiplication des évaluations : 59,2%

6- La correction des copies : 59,1%

7- Le sentiment que vos efforts ne sont pas reconnus, valorisés : 53,7%

8- Les classes surchargées : 53,3%

Si vous enseignez en primaire, la surcharge de travail à certaines périodes de l’année est le premier critère avec 80,6% des réponses. Pour le lycée, c’est la charge de travail à effectuer à la maison qui est mentionnée en priorité (75%) avec son lot de correction de copies (70%).

Le débat actuel sur les heures effectives de travail d’un professeur a le mérite de mettre en évidence le fait qu’enseigner ne se résume pas à faire cours 26 heures en primaire et 18 heures dans le secondaire pour un professeur certifié. Viennent s’y ajouter des heures de présence obligatoire dans l’établissement pour remplir des tâches multiples, souvent en collaboration avec d’autres collègues. Mais également tout un travail conséquent à effectuer à domicile et qui pèse de plus en plus lourd du fait des effectifs de classe surchargés, des multiplications des évaluations et des réformes. Certaines difficultés ont un effet cumulatif, source de stress excessif et d’épuisement.

Cette forte implication personnelle de l’enseignant – mise en lumière par un investissement important hors de la classe – passe souvent inaperçue aux yeux de ceux qui n’exercent pas notre métier et de ce fait, elle est difficilement comptabilisée et ainsi rarement reconnue à sa juste valeur et rémunérée comme telle.

A l’heure de la refondation de l’école de la république, la question de la valorisation du métier d’enseignant devra être clairement posée. L’enjeu est double : rendre le métier d’enseignant plus attractif et valoriser ceux qui l’exercent.

 

Prochain article : monter une séquence pédagogique de A à Z

 

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