Corriger autrement

Quoi de plus facile que la correction d’exercices : il suffit de demander aux élèves les bonnes réponses !

Mais les bons élèves n’en tirent souvent aucun mérite tandis que les élèves en difficulté, n’osant pas demander plus d’explications sur une leçon déjà étudiée, ne font que constater leurs erreurs !

Les uns comme les autres ont, de ce fait, de bonnes raisons de « décrocher » et ils sont souvent tentés de bavarder pendant ce temps-là. De plus, pour peu que les élèves interrogés peinent à répondre, la correction traîne en longueur et finit par épuiser toutes les bonnes volontés … y compris celle du professeur !

Comment dynamiser ce temps de correction ?

Comment valoriser le travail personnel de tous les élèves, y compris des plus faibles ?

Comment assurer un bilan positif à ce temps de correction ?

Confrontée aux limites de ma pratique,  j’ai eu l’idée un jour de procéder AUTREMENT. Voici la technique que j’ai adoptée depuis,  à chaque fois que l’exercice à corriger s’y prête.

Je  demande au préalable aux élèves de cocher parmi leurs réponses celles dont ils sont sûrs à 100%. Quand vient leur tour, ils n’ont qu’à choisir parmi les réponses sélectionnées. Si leur stock de bonnes réponses est épuisé au moment où je les interroge, je n’insiste pas et je passe la parole à un autre élève. Il est évident que je veille à interroger les élèves les plus faibles en premier pour qu’ils aient une petite marge de choix. De cette manière, les élèves apprennent à porter un regard positif sur leur travail personnel, car ils ne sont jamais pris en défaut. Vous l’avez compris : les réponses qui peinent à trouver preneurs sont souvent les plus difficiles … c’est alors que les meilleurs élèves entrent en scène dans leurs habits de lumières !!

De cette manière, chacun a contribué à l’élaboration du corrigé : les plus faibles ont veillé aux fondations et les bons élèves, aux finitions. Quant à moi, en dynamisant ce temps de correction, j’ai sauvegardé de précieuses minutes pour donner d’éventuelles explications supplémentaires.

Autre petit avantage : le fait que l’exercice se soit pas pris dans l’ordre oblige les élèves à davantage d’attention au moment de sa correction. Ceci limite le risque de bavardages !

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