Comment réagir à la tricherie ?

Reconnaissons-le d’emblée : nos élèves sont particulièrement doués en matière de tricherie !

Il nous faut donc redoubler de vigilance sur ce point.

Je pense que la première technique de parade est celle-ci :  éviter d’être confrontés à ce problème !

Comment ?

Premièrement, en étant attentifs et réactifs pendant une évaluation. Notre surveillance doit être active pour être efficace. Impossible de programmer des corrections pendant ce temps-là !

Deuxièmement, avant même la distribution des sujets, nous devons veiller à ce que les élèves n’aient que le strict minimum sous la main : un stylo et rien d’autre. Le cahier de cours, le manuel, la trousse sont rangés dans le cartable et posés à terre. Si les élèves ont besoin de brouillon, il leur sera distribué après la distribution des copies. Ceci pour éviter que les élèves glissent sous les feuilles de brouillon, leur propre brouillon (ceci m’est arrivé une SEULE fois !).

Troisièmement, si nous veillons au préalable à faire réfléchir les élèves sur le contenu de l’évaluation (article : « gérer le stress de l’évaluation ») et que nous donnons le sujet de rédaction à préparer à la maison (articles : « Évaluer l’expression écrite », « De l’expression orale à l’expression écrite »), nous dédramatisons le processus d’évaluation et enlevons une partie de la pression générée par l’inconnu.

Enfin, si malgré toutes nos précautions, un élève est pris à essayer de tricher, nous devons lui faire savoir, à voix haute, que nous ne sommes pas dupes de son petit manège. Si la tricherie est avérée, à nous de régler le problème avec l’élève, en aparté, à la fin de notre cours. Notre premier réflexe est de mettre un zéro pour régler la question sur le champ, mais ceci n’est pas satisfaisant car le travail, sans aide, reste à faire et l’évaluation à valider. En règle générale, je redonne un devoir du même type à refaire sur une heure de retenue. Je prends le temps d’inscrire sur la copie la mention suivante à faire viser par les parents : « Évaluation non validée pour cause de tricherie. Ce devoir sera à refaire ultérieurement sur une heure de retenue ».

Pour les devoirs maison, nous sommes de plus en plus confrontés au problème du « copier-coller ». C’est une des raisons qui nous oblige à les limiter le plus possible alors qu’en théorie, ils sont d’excellents devoirs d’entraînement. Consciente de cette dérive, je donne de petites tâches facultatives à la maison d’un cours sur l’autre (article : « mesurer l’effort »), notées sur dix, qui pèsent peu dans la moyenne et qui m’assurent un suivi régulier des élèves sans enjeu particulier.

Le problème de la tricherie ne manque pas de nous interpeler sur le poids que nous donnons aux évaluations et aux notes. De nombreuses expérimentations sont ainsi menées pour supprimer toute notation et valoriser l’acquisition des savoirs et des compétences en utilisant des codes de différentes couleurs. En ce domaine, il nous reste à être inventifs pour trouver un juste équilibre !

Et vous, comment réagissez-vous à la tricherie ?

 

Prochain article : monter des projets pluridisciplinaires

 

 

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