Pour juger de l’exploitation possible d’un document sonore, je l’écoute toujours sans le script sous les yeux dans les conditions que j’impose à mes élèves. C’est ainsi que je pourrai mieux mesurer le degré de difficulté de mon document et anticiper les difficultés de mes élèves.
Voici les questions qui guident mon choix :
- Le document est-il de bonne qualité sonore ?
- Est-il pertinent dans ma séquence d’apprentissage ?
- La charge lexicale est-elle appropriée au niveau visé ?
- Puis-je expliciter le sens des mots inconnus sans les traduire ?
- Correspond t-il au degré de maturité de mes élèves ?
- Impose t-il un rythme abordable pour mes élèves ?
- Les différents intervenants sont-ils clairement identifiables ?
- Puis-je trouver différentes exploitations possibles à ce même document ?
- Vais-je le choisir comme document d’entraînement ou d‘évaluation à la compréhension orale ?
- Puis-je l’insérer dans un projet interdisciplinaire ?
- Suis-je moi-même à l’aise avec ce document ?
Le dernier point est primordial. Nous avons le choix quant à notre démarche pédagogique, à nous de faire preuve d’honnêteté intellectuelle : si ce document ne me plaît pas, pour quelque raison que ce soit, comment pourrai-je convaincre mes élèves de faire l’effort de se l’approprier ?
Quant aux exploitations possibles d’un même document sonore, je pense tout particulièrement à mes collègues de primaire qui travaillent sur deux niveaux différents ou dans une classe unique à plusieurs niveaux. Ils sont constamment amenés à réfléchir aux exploitations possibles d’un même document sonore pour s’adapter aux différents niveaux de langue auxquels ils sont confrontés.