La compréhension orale

La compréhension orale est LA compétence que redoutent le plus les élèves. Peut-être pour la simple raison que nous avons privilégié jusqu’à récemment l’évaluation à l’entraînement. Ceci dit, c’est  la première activité langagière que développent nos élèves en cours d’anglais, et ce dès les classes de primaire.

Voici quelques pistes pour aider nos élèves à développer cette compétence. Elles ne sont ni exhaustives, ni exclusives.

  • Je donne toutes les consignes en anglais (y compris avec de très jeunes apprenants)
  • J’associe le geste à la parole pour donner un sens à ce que je dis.
  • Je fais des phrases courtes en accentuant les mots porteurs de sens.
  • J’essaie toujours de redonner le contexte d’un discours, soit par des activités orales d’anticipation (pre-listening activities), soit par l’image (dessin animé, extrait de film, spot publicitaire …).
  • J’habitue mes élèves à accepter ne de pas TOUT comprendre sans paniquer, ni décrocher.
  • Je fais des lectures de contes, d ‘histoires ou de poèmes à voix haute avec un support visuel à la main.
  • Je commence mes cours par des petites devinettes pour entraîner les élèves à la discrimination auditive : capter l’essentiel dans une chaîne parlée continue.
  • J’accepte que les élèves me disent en français ce qu’ils ont compris. Imposer la restitution en anglais vient compliquer la tâche puisqu’elle fait appel à deux compétences orales différentes : compréhension et expression.
  • Quand j’élabore une grille d’évaluation, je me mets toujours dans la situation de l’élève. Je travaille à partir de l’enregistrement sonore, et non du script. Ceci pour mieux anticiper ses éventuelles difficultés qui peuvent être tout simplement dues à une qualité d’enregistrement médiocre, à un rythme parlé trop rapide, un accent régional très prononcé, une multitude d’intervenants, un registre de langue relâché ou soutenu, et à bien d’autres causes en dehors du simple contenu.
  • J’élabore des grilles d’écoute ciblées pour entraîner les élèves au simple repérage factuel avant de leur demander d’interpréter l’implicite d’un message.
  • Je facilite la tâche de l’élève – qui est obligé d’écouter, de lire et d’écrire en même temps – avec des consignes très simples : cocher, entourer, barrer, relier, colorier,…etc. L’écrit est réduit au strict minimum.
  • Je varie les différents supports de compréhension orale pour attiser la curiosité des élèves, et donc leur envie de s’aventurer sur des terres inconnues sans crainte excessive.
  • J’adopte une attitude positive et rassurante pour ne pas ajouter du stress au stress de l’élève.
  • La tâche est validée quand l’élève l’a effectuée à 60% (critères adoptés par l’Université de Cambridge et le Conseil de l’Europe pour la validation des niveaux du Cadre Européen).
  • Pour valoriser les élèves qui prennent des risques, j’ai toujours des questions « bonus » plus difficiles qui ne pénalisent pas ceux qui les laissent sans réponse.
  • Je pratique l’évaluation différenciée selon les niveaux de compétence de mes élèves en élaborant différentes grilles d’écoute à partir d’un même document sonore.
  • Je prends le temps d’exploiter le document sonore authentique pour enrichir l’expression de l’élève en lui demandant de repérer les mots ou expressions en contexte qu’il pourra ensuite s’approprier et réutiliser en production orale ou écrite.

Prochain article : le temps des consignes

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