La gestion du tableau

Je ne pensais pas avoir un problème de gestion du tableau jusqu’au jour où j’entrepris de ramasser les cahiers de mes élèves pour les noter. Et là, stupéfaction ! Mon manque de rigueur m’a sauté aux yeux : j’avais trente versions différentes du même cours, sans mentionner un nombre impressionnant d’erreurs de copie !

Depuis ce jour, je veille à la présentation de mon tableau. Je me suis inspirée, pour ce faire, des tableaux de mes collègues de primaire qui sont exemplaires dans leur présentation, leur organisation et leur lisibilité.

Quand je fais face au tableau, le dos aux élèves, voici comment j’organise l’espace :

  • la partie de gauche est un brouillon. Au fil de la séance, elle se veut polyvalente. Elle s’adapte à la tâche en cours et peut être effacée pour laisser la place à l’activité suivante : consigne pour l’oral, symboles de phonétique, indications de temps, mots-clés ou expressions idiomatiques en attente de la trace écrite, références à une page du manuel ou un numéro d’exercice…etc. 
  • La partie de droite est un dictionnaire unilingue ou bilingue. J’y note tous les mots et expressions, synonymes et antonymes, définitions qui seront consignés plus tard dans le cahier de l’élève. Je sauvegarde un petit espace pour y noter le travail maison, au début ou à la fin de la séance.
  • La partie centrale du tableau est réservée aux notes de cours soit la trace écrite de la séance à recopier dans le cahier de cours et à mémoriser pour la prochaine séance. J’y inscris la date, le titre de la séquence en cours, le titre de la séance, et bien sûr le contenu du cours qui m’est très souvent dicté par les élèves à qui je demande de me redonner leurs interventions les plus pertinentes ou une synthèse de ce qui a été dit. Je souligne les titres, les sous-titres, les mots-clés, et indique d’un astérisque les mots et expressions qui sont inscrits à droite du tableau. Je fais usage de différentes couleurs pour une mise en valeur des éléments nouveaux  de la séance.

En primaire, au collège, comme au lycée, j’essaie de ne pas superposer l’expression écrite à l’expression orale. En d’autres termes, les élèves ne prennent pas de notes sur un moment consacré à l’expression orale.

Si je veux dicter un petit texte en anglais – définition d’un mot, résumé d’un texte ou synthèse de cours – je demande à un élève volontaire de venir l’écrire au dos du tableau pendant que ses camarades le prennent en notes. A la fin de la dictée, je rabats le pan du tableau et nous vérifions tous ensemble son travail en corrigeant les éventuelles erreurs. L’avantage : la classe a un modèle corrigé sous les yeux.

Le tableau est la carte typographique de notre cours. Elle indique notre destination, nos étapes successives et la distance parcourue. Elle met clairement en évidence les itinéraires bis, les sites dignes d’intérêt et les zones dangereuses.

Tom-Tom ou Coyote à nous de choisir le modèle.  Veillons seulement à ce que nos élèves  ne se perdent pas en chemin et nous retrouvent au point de rencontre fixé au cours suivant. Et ce, quel que soit leur sens de l’orientation, leur organisation et leur vitesse de croisière !

 

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